Place Renaudel

La place Renaudel* était en 1667 un cimetière !  En 1808, les Celleneuvois adressent au Maire de Montpellier, une pétition faisant ressortir «  que ce lieu d’inhumation est entouré d’habitations, qu’il est insuffisant, etc.  » En conséquence le 18 juin 1809, un décret de Napoléon 1er autorise le maire de Montpellier à acheter un terrain de 7 ares pour l’établissement d’un nouveau cimetière. C’est en 1809, qu’il a été déplacé rue Fabre de Saint Castor où il se trouve encore aujourd’hui.

Cet espace est resté longtemps  à l’abandon puis  a été aménagé en place publique en 1832. Le maire de l'époque (Paulin Deshours-Farel) avait refusé, en particulier, de céder ce terrain au sieur Rigaud, marchand drapier de Montpellier. Il pensait que plus tard, cet espace serait indispensable pour faciliter la communication entre le grand chemin (route de Lodève) et l'intérieur du village.

En 1880 sont construits fontaine, puits et pompe. En 1905, un réservoir (haut de 7m) fut élevé sur la place, détruit depuis.

La place est devenue un lieu de fêtes et de bals avec ses trois cafés (maintenant disparus)! Le Crédit Agricole actuel était alors le Café du commerce, « La sald’rit » le Café de France où, tous les dimanches après-midi, avait lieu un bal public dans une de ses salles, le CIC était la Café du Progrès. Puis, petit à petit, après la Seconde Guerre mondiale, la tradition disparut et cette place fut envahie d'une façon anarchique par le stationnement automobile autour d'une statue (Hecate et Cerbère, qui se trouve maintenat à Grammont) dont personne ne voulait… 

En 1984, les Celleneuvois demandèrent au maire de Montpellier de rajeunir ce lieu et de le rendre aux piétons. Ce souhait fut pris en considération et donna lieu à l'élaboration d'une place sans voiture qui fut inaugurée en 1987.

En 2003, la fontaine fut elle aussi rénovée et des vases d'Anduze vinrent ornés la place.

 

(*Pierre Renaudel, 1871/1935:homme politique français, dirigeant de la SFIO, proche de Jean Jaurès, il est témoin de son assassinat en 1914, dirige « l’Humanité » pendant la seconde guerre mondiale.)